récit de résidence
par Margaux
Au bout de l’avenue Hassan II, on rejoint la nationale 1 qui quitte Agadir vers le sud. Au km 33 de la route qui débute à Agadir et longe l’océan vers le sud jusqu’à Tiznit, se situe Massa, petite bourgade côtière du sud marocain (Souss-Massa, Anti Atlas). Elle s’appuie sur la rive est de l’oued -rivière- Massa. A l’embouchure, plus au nord-ouest, tout au bout de la piste aujourd’hui goudronnée en partie, le douar -village- de Sidi Rbat. Outre le minaret qui pointe son nez tel un phare, c’est le long mur de l’école de Sidi Rbat qui, juste avant le dernier virage de la route, annonce au visiteur l’arrivée dans ce monde magique peuplé d’anges et de sorciers, de femmes, d’enfants, d’oiseaux et de pêcheurs rebelles.
Il aura suffi de cinq petits jours pour imprimer en moi la sensation de cents jours passés à leur côtés. Cinq jours qui ont dessiné la carte mentale d’un quatre-quart délicieux sucré salé.
Un concentré de sable et de sel, d’iode et de luisa, dont le goût et les sons aux accents Amazirght ne quitteront plus jamais ni mes yeux ni ma langue ni mon cœur.